Podcast ép.10 – Pourquoi se réapproprier notre espace de vie?

 * Voici une retranscription d’un épisode de podcast, la structure des phrases est en conséquence. Merci! 

Pour écouter le podcast:

Bonjour, bonjour. Je suis contente d’être avec vous aujourd’hui pour ce nouvel épisode de podcast. Vous remarquerez que j’ai une petite voix légèrement enrouée, ce sont les virus du printemps avec le froid et le chaud en alternance. Je voulais quand même prendre le temps de vous faire un petit coucou et venir vous jaser parce que je veux vraiment régulariser la diffusion du podcast. 

Je me suis donc construit un horaire pour me motiver à venir vous enregistrer un petit épisode à toutes les semaines parce que c’est quelque chose que j’aime énormément faire. Malheureusement, quand je perds le contrôle de mon horaire, je ne le fais pas. Donc voilà, la semaine passée, je me suis dit que j’allais me reprendre en main et me voici cette semaine derrière le micro pour mon plus grand bonheur. Et pour justement inaugurer cette nouvelle habitude d’enregistrer un épisode de podcast par semaine, je voulais quand même commencé par la base.

Dans les derniers temps, j’ai beaucoup utilisé les véhicules de communication de mon entreprise pour parler de mon évolution, beaucoup de mes réflexions et de mes prises de conscience. Je pense que tout cela a vraiment fait partie de mon cheminement. J’avais probablement besoin de communiquer tout ça et là, je suis rendue à un point où enfin je maîtrise un peu plus ce que je veux faire avec cette discipline.

 Probablement que c’est le fait de réussir à prendre du recul par rapport à un enseignement qui est là depuis des milliers d’années. J’ai l’impression que c’est un peu comme le yoga. Le yoga est là depuis des milliers et des milliers d’années, il y a plein de professeurs de yoga, il y a plein de consultants Feng Shui et c’est de voir comment, en tant que personne, on est capable d’intégrer la matière, intégrer le savoir pour le diffuser à notre propre sauce. Et ça, c’est vraiment un gros travail sur soi parce qu’on a toujours tendance à vouloir suivre les exemples des autres, regarder ce que les autres font. Qu’est ce qui fonctionne bien? Qu’est ce qui ne fonctionne pas bien et essayez de se coller un peu à ça, alors que je pense que la manière la plus efficace, la plus positive de le faire, c’est vraiment de le faire selon soi. 

On est tellement pas habitué de se reconnecter à soi. On est toujours habitué, dès le plus jeune âge, à rentrer dans une optique d’élèves/enseignants. L’enseignant nous dit quoi faire, il y a une méthode, une marche à suivre. Après, on donne des résultats et voilà, il faut juste suivre le petit chemin pavé devant nous. Il y a toujours quelqu’un qui est là pour nous dire quoi faire, pour nous prendre par la main. Et tranquillement, on finit par aller à l’université dans un truc qui nous intéresse un peu, qui a l’air le fun et bon premier job, deuxième job. Et voilà, voilà, notre vie est partie. 

Mais moi, j’ai eu beaucoup de difficultés à justement trouver mon bon milieu, ma profession. J’ai fait beaucoup, beaucoup d’essais, erreurs et j’ai plus suivi les opportunités qui se présentaient à moi sans nécessairement me demander: « OK, est-ce que c’est vraiment bien pour moi? Est-ce que c’est vraiment ça que je veux? » Et plus laisser presque les autres me dicter: « Heille! C’est vraiment le fun, tu devrais faire ça, il me semble. » Et moi juste faire comme: « Bien oui c’est vrai t’as raison.  » Alors que justement c’est un grand cheminement pour moi de revenir dans un espace où je m’écoute beaucoup plus. Et nécessairement ça demande beaucoup, beaucoup de déconstruction parce des habitudes de vie ancrées depuis les 40 dernières années, ça ne se déconstruit pas du jour au lendemain. Donc les derniers mois, je pense que ça été vraiment axé sur ça. Sans cette déconstruction de « comment je dois être en tant que consultante Feng Shui », je ne pouvais me rendre compte que je pouvais être la consultante que je voulais. En fait, il n’y a aucun modèle. Je peux faire ce qui me plaît tant que c’est à partir de l’espace du cœur et que je partage avec passion et avec authenticité. 

Donc c’est un peu dans cette énergie nouvelle (probablement que c’est le printemps qui nous amène ça) que je me permets enfin d’être une consultante pour le vrai, pas juste  de partager mes prises de conscience, mes problèmes mais parler aussi de Feng Shui parce que c’est pas mal la base de ma profession. Et je me suis dit pour commencer, pourquoi ne pas parler du pourquoi? Pourquoi le Feng Shui et pourquoi je trouve que c’est une discipline qui est fascinante et qu’on devrait tous avoir des bases pour pouvoir jouer avec notre environnement. On pourrait faire plusieurs épisodes de podcast car il y a énormément de raisons, mais pour moi, la raison la plus importante, c’est surtout que notre environnement direct, par exemple notre maison, est vraiment notre lieu où on se réfugie, où on recharge nos batteries, où on fait grandir notre famille, où on évolue, où on vit une panoplie d’émotions. Donc, c’est vraiment notre refuge. J’aime bien dire, c’est presque notre sanctuaire où on est le plus vulnérable. Et pour moi, la maison devrait être un espace de sécurité et de soutien. C’est vraiment son rôle. À la base du pourquoi les hommes se sont construit un toit pour dormir, c’est pour venir répondre à ce besoin là: d’être en sécurité et d’être protégé des éléments. Et donc, j’ai l’impression que cette notion là n’a pas été perdue parce que c’est sûr que la maison nous protège mais on a dépassé le stade où on a juste une cabane avec des planches et un toit juste pour nous protéger des plus grosses menaces. 

Maintenant, la maison s’est vraiment complexifiée. Il y a énormément d’intervenants qui influencent notre maison, notre relation avec notre maison. Ce qui fait qu’elle a été, au fil du temps, remplie par une panoplie de cossins, de trucs, de plus en plus encombrée par énormément d’objets, évidemment guidée par la société de consommation et même surconsommation. Guidé aussi par tous les médias qui poussent les nouvelles tendances de décoration de ci de ça. Ainsi cet espace de sécurité, cet espace qui nous appartient et qui est vraiment étroitement lié avec nous, on en devient presque déconnecté parce qu’on aménage plus notre maison pour nous mais en l’aménage, pour les autres, pour: Qu’est ce qui est à la mode? Moi je veux être à la mode, donc je vais regarder qu’est ce qui est à la mode et reproduire ce que je vois. C’est comme ça qu’on perd un peu le contrôle de ce qui rentre, puis on se laisse submerger. Et plus le temps passe, plus on se rend compte qu’on vit dans une maison complètement chaotique et on ne sait plus quoi faire. C’est triste en fait, parce que la maison perd son intérêt car elle n’est pas étroitement connectée à notre énergie. Et pour moi, si ce lieu le plus proche de nous, ce lieu qui est vraiment fondamental, n’est pas un lieu dans lequel on se sent en sécurité, dans lequel on est bien, mais où on va l’être? Où on va l’être? Parce qu’on passe énormément de temps ici par jour. Alors autant que ce soit un lieu qui est justement sécurisant, qui nous motive, qui nous influence positivement, dans lequel on rentre et on se sent bien. 

Imaginez le feeling que vous avez quand vous rentrez dans une belle chambre d’hôtel en vacances. C’est presque ça le feeling que vous devriez avoir en rentrant dans votre maison, de vous dire: « Ah, je suis tellement bien et je vais me reposer. Ça me fait du bien, je vais recharger mes batteries! ». Ou:  » j’ai hâte de recevoir des gens. Ça va être le fun! ». Ce lieu là devrait juste être ça. Un lieu de sécurité, de repos, de connexion, qui est vraiment, vraiment, vraiment lié à nous. Donc, c’est sûr que ça demande une démarche de trouver ce qu’on aime, qu’est ce qu’on n’aime pas, qu’est ce qui nous plaît. Moi, je le fais beaucoup à travers la méditation. C’est une pratique que j’adore parce que ça calme le mental, des fois, qui est un peu hyperactif et ça me permet de retourner à un espace qui est beaucoup plus axé sur le cœur et sur ce que j’aime vraiment. Cela m’encourage aussi à faire certains choix qui ne font pas l’unanimité et me dire: oui, je vais le faire quand même et me rendre compte qu’en fait, c’est vraiment cool, j’aime vraiment ça. S’affranchir probablement du regard des autres, s’affranchir des bonnes pratiques de design, des tendances du moment, ce qui est à la mode pour vraiment se gâter, se faire plaisir. 

Puis on devrait meubler, on devrait décorer notre maison qu’avec des choses qui nous font réellement plaisir. S’arrêter à chaque objet et se demander comme la fameuse Marie Kondo: est ce qu’il me sparke de la joie? Qu’est ce qu’il me fait? Est-ce que j’ai un éclair de joie en le voyant? Des fois, ça va avoir l’air un peu drôle… voir que je prends ma lampe dans mes bras et je me demande si elle me donne vraiment de la joie. C’est sûr qu’on a aussi des objets utilitaires. Ma louche à soupe, elle n’apporte pas particulièrement beaucoup de joie, mais je la trouve extrêmement pratique. 

Reste qu’il y a énormément d’éléments au niveau de la déco que j’ai choisi consciemment, que j’aime beaucoup et que j’utilise avec grand plaisir. À chaque fois qu’on a une relation positive avec un objet, ça monte notre énergie, ça monte nos vibrations. Quand on a que du positif autour de nous, on ne ressent que du positif versus quand on est dans un environnement surchargé et encombré où là, on passe notre temps à dire: » Ah! Je suis tannée, c’est le bordel! Ah! Je cherche toujours mes affaires! Ah! Je suis toujours en train de déplacer des piles de trucs parce que je retrouve pas tel truc! » On est beaucoup plus dans une énergie de frustration alors qu’on ne devrait clairement pas être dans une énergie de frustration à la maison. 

On se rappelle notre maison, c’est notre lieu de sécurité, c’est notre lieu où on est vulnérable où on se repose parce que, veut, veut pas, c’est dans la maison qu’on vit la plupart de nos émotions. Des fois, c’est plus difficile de les vivre à l’extérieur. Quand on vit quelque chose de difficile au travail, ou les enfants à l’école quand on revient à la maison, c’est là que parfois on peut éclater en sanglots. On peut laisser aller toutes nos émotions. C’est sûr qu’il faut avoir un cocon autour de nous pour nous accueillir. Un espace dans laquelle on se sent bien d’être nous, de se libérer de ces émotions là, de se laisser traverser par elles, de les vivre et de se laisser traverser par elles pour être capables, après, d’entendre le message derrière et de comprendre: ok, qu’est ce qui s’est passé? Pourquoi j’ai réagi comme ça? Qu’est ce que je pourrais faire dans le futur pour améliorer la situation? Donc, si on revient par exemple du travail, qu’on est complètement bouleversé et qu’on rentre dans une maison qui est bordélique, on ne voit plus clair. On n’a plus d’espace pour se décharger. Tout, tout vient nous irriter, tout vient nous tirer notre énergie et donc, nécessairement, on se sent débordé, on se sent dépassé par la situation parce qu’on n’a plus d’espace où on peut se déposer doucement, puis vivre ce qu’on a à vivre. 

Donc pour moi, la maison est tellement un support essentiel à notre vie si elle est vraiment bien utilisée. C’est pour ça que j’aime bien la dimension de jeu, parce que je n’aime pas le côté plus dramatique des fois du Feng shui du genre: Ne faites pas ça! Mauvais Feng Shui! Votre vie va être malheureuse parce que vous avez mis je ne sais pas quoi dans tel coin! 

Pour moi, l’intention positive à la base de n’importe quel geste est toujours la chose la plus importante. Comment vous vous sentez va va avoir le plus grand impact sur l’aménagement de votre maison. Avec quelles intentions faites-vous vos gestes? Si vous le faites dans la peur de faire une erreur, eh bien voilà, c’est l’énergie qui va se dégager de votre maison. Si vous décidez au contraire de dire: ça me tente vraiment de créer quelque chose qui me ressemble, j’ai le goût d’avoir du fun. Ça va être différent. C’est un work in progress, il ne faut pas avoir peur de prendre du temps aussi pour trouver les bons objets, les bons meubles à mettre chez soi, mais toujours dans un optique de fun, de plaisir, de: « Ah! À chaque fois que je regarde ça me met un sourire dans le visage. Je suis vraiment contente! ». 

Et c’est juste ça en fait, de tranquillement bâtir un espace qui nous ressemble, de tranquillement enlever les choses qui nous irritent. Puis, c’est vraiment une question d’hygiène énergétique personnelle. Voyez justement tout ce qui vous dérange dans votre maison comme étant quelque chose qui vient drainer votre énergie et dire non, ça, je suis tanné, je m’en débarrasse et merci. Bonsoir. 

Donc permettez vous, permettez vous! Vraiment! Moi, c’est quelque chose que je ne me permettais pas avant. J’avais tellement peur de faire des erreurs. J’avais tellement peur de ne pas être à la mode, surtout en design intérieur. Nécessairement, il y a des des gens tellement talentueux qui font des choses incroyables. Et moi, j’avais l’impression que je n’étais jamais capable de faire des choses aussi incroyable que ces personnes là. Donc ça me bloquait, puis ça me figeait. J’étais incapable de passer à l’action parce que j’avais juste peur de ne pas être capable de donner un bon résultat. Probablement ancré dans le syndrome de la bonne élève de classe. Parce que justement au niveau de la création, c’est ça qui est encore plus insécurisant: la création ne s’apprend pas. Et moi, je sais que dans mon cheminement scolaire, par exemple, j’ai toujours été habituée d’étudier. Et quand j’étudie, que j’apprends la matière, j’ai des bonnes notes. Et là j’arrivais dans un domaine ou même si j’étudie, je ne peux pas nécessairement atteindre des niveaux de création de certains designers, parce que c’est presque dans l’état d’esprit de la personne. C’est presque dans la manière dont il se sent, de la manière dont il se laisse s’exprimer, peut être même la manière dont il gère ses émotions. Donc la création n’est tellement pas dans l’espace mental, logique! Pour moi une création vient vraiment des émotions, vraiment du cœur, du feeling. Ça nous fait vivre quelque chose. Donc là, mon syndrome de première de classe a commencé à capoter parce que je ne savais pas comment créer quelque chose et être wow! Puisque que je perdais mes moyens, ça m’a mis dans une zone complètement d’inaction. 

Probablement que les espaces aussi dans lesquels j’ai vécu, j’ai eu de la difficulté à me les approprier. Le condo dans lequel on est en ce moment, ça m’a justement pris beaucoup de temps avant que, tranquillement, je me permette de le mettre à ma main, à ma sauce. Et tout ça, là, c’est vraiment basé encore là, sur un gros travail sur soi.

Le seul conseil que je peux vous dire, c’est que vous méritez d’avoir un espace qui vous ressemble. Vous méritez d’avoir un espace sécuritaire. Vous pouvez amplement vous permettre de passer à l’action pour enlever les choses qui vous dérangent, de passer à l’action pour ne vous entourer que des choses que vous aimez. C’est important. C’est primordial en fait, parce que voyez vraiment votre espace comme votre refuge, si vous n’avez pas de refuge où vous reposer, quand allez vous vous reposer? Comment allez vous vous reposer? 

On est dans une société qui pousse beaucoup la production. Go, go, go productivité! Il faut que ça aille vite. Et c’est dur de suivre le rythme avec les enfants, avec le travail, avec tout. Le soir, quand on arrive, on doit retrouver un espace de paix, de sérénité pour contrebalancer justement cette journée là qui a été très, très, très demandante. On ne peut pas être toujours dans l’hyper sollicitation, dans le stress, dans le chaos tout le temps. Ça, c’est impossible ça nous draine notre énergie. Pour être capable de surfer à travers les vagues de la vie, on doit nécessairement aller dans l’équilibre. 

Donc si à l’extérieur, dans notre vie, c’est très stressant, c’est sûr que dans notre lieu de refuge, on doit retrouver quelque chose qui est beaucoup plus apaisant, qui nous permet de nous reposer comme un cocon douillet. Donc pensez à ça aussi, pensez à l’équilibre par rapport à votre vie et voyez vraiment votre maison comme une alliée, comme un support, comme un outil à utiliser pour vous permettre d’être mieux. Que votre maison vous accueille, qu’elle vous supporte dans vos beaux comme dans vos moins beaux moments et qu’elle ne vous engendre que de la joie, que du plaisir, que de l’amour, tout simplement. 

Et surtout, permettez vous de le faire. C’est vraiment mon mot du podcast. Permettez vous de créer un espace qui est aligné avec ce que vous voulez, sans penser au regard des autres, mais vraiment axé sur votre cœur à vous. 

Donc voilà, je ne pensais pas avoir une certaine prise de conscience justement par rapport à la créativité. C’est drôle, ça m’a étonné moi même de partir sur cette dimension là. Mais j’espère que cet épisode vous a plu. N’hésitez pas à venir me dire un petit coucou sur les réseaux sociaux. Je vais mettre mes coordonnées dans la description du podcast. Et surtout, si vous avez aimé, n’hésitez pas à mettre un cinq étoiles, évidemment, pensée positive, cinq étoiles ou un commentaire dans l’application d’Apple Podcast, ça aide toujours à faire voir le podcast au plus de gens possible (vu que je suis très motivée à ce que cet outil de communication devienne un canal de plaisir, de fun). J’ai vraiment le goût d’explorer cet outil là pour venir parler avec vous, partager des trucs et vous faire découvrir des gens. 

Donc voilà, n’hésitez pas à mettre votre avis, votre commentaire. Ça me fait toujours plaisir aussi d’entendre de vos nouvelles. Et surtout, c’est…j’allais dire… pas une obligation. C’est comme méchant, une obligation…pour…mais voyons! Bon voilà, je cherche encore mes mots. Donc pour être sûr que je reviens la semaine prochaine, je vous dis à la semaine prochaine!

Ericka
Ericka

Créative, volubile et curieuse, j'aborde le Feng Shui avec un oeil résolument moderne.

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